Pinochio

Comment Maître Cerise, le menuisier, trouva un morceau de bois qui pleurait
et riait comme un enfant.



Pinocchio, Colo Collodi (1881)
nouvelle traduction de Claude Sartirano (éditions Rue du monde)
illustration de Nathalie Novi

L'attrape-coeurs

- Tu connais la chanson “ si un cœur attrape un cœur qui vient à travers les seigles ” ? Je voudrais…

- C’est " si un corps rencontre un corps qui vient à travers les seigles ". C’est un poème de Richard Burns.

Remarquez, elle avait raison, c’est " Si un corps rencontre un corps qui vient à travers les seigles ". Depuis, j’ai vérifié.
 Là j’ai dit : Je croyais que c’était "Si un cœur attrape un cœur". Bon, je me représente tous ces petits mômes qui jouent à je ne sais quoi dans le grand champ de seigles et tout. Des milliers de petits mômes et personne avec eux, je veux dire pas de grandes personnes – rien que moi. Et moi je suis planté au bord d’une saleté de falaise. Ce que j’ai à faire c’est attraper les mômes s’ils approchent trop près du bord. Je veux dire s’ils courent sans regarder où ils vont, moi je rapplique et je les attrape. C’est ce que je ferais toute la journée. Je serais juste l’attrape-cœurs et tout. D’accord, c’est dingue, mais c’est vraiment ce que je voudrai être. Seulement ça. D’accord, c’est dingue.

J.D Salinger

The catcher in the rye


Extérieur nuit




Extérieur nuit, de Jacques Bral (1980) avec Christine Boisson, en reprise

Jeux étranges


Jeux étranges, de Christian Bruel et Gosia Machon (éditions Être)


Course cycliste sous-marine, natation synchronisée sur dromadaires, lancer de biscuits, concours de détestation des pingouins, labyrinthe sur piste, football à trois trous...

Eyelashes





fonts by Amitis Pahlevan

Sean Freeman



This is my first present to you, a pebble


La rencontre, de Alain Cavalier (1996)

De l'eau tiède sous un pont rouge











































de Marie Delafon (blablog)

Chateau Marmont


Maison Klaus
Solar Apex

Le magicien vert


Bruno Munari

Le magicien jaune






















Le magicien Jaune,
de Bruno Munari (Seuil eds - réédition 2009)
(1/7 - série de sept albums animés)

Minuteur de cuisson pour oeuf dur























Les machines de Munari, Seuil jeunesse (première édition 1942)

Le chien paresseux aura-t-il besoin d’une machine pour lui faire remuer la queue ? Les réveils peuvent-ils être apprivoisés ? Existe-t-il un agitateur de mouchoir au départ des trains ? Munari a imaginé et dessiné ces mécaniques surprenantes, poétiques, ludiques. Vous découvrirez alors des histoires pleines de rebondissements et d’humour, où la roue à pales est faite de onze plumes d’autruche, où le sifflet est accordé sur ré-mi-sol-nord-est, et où les souris bleues dérivent d’un croisement de souris et de perroquets. Autant d’aventures et de rêves qui vous permettent d’accéder au monde fantastique de Bruno Munari. Né à Milan en 1907, Bruno Munari rencontre à 19 ans les futuristes Marinetti et Prampolini. Il sera un des membres du deuxième mouvement futuriste. Il se distingue très vite par sa façon d’utiliser toutes sortes de matériaux et surtout des matières dites “ pauvres ”.Le thème de la machine utilisée dans un but artistique apparaît dans son œuvre dès 1930. Trois ans plus tard, il composera une série de Machines inutiles où la recherche visuelle n’est plus comprise dans l’espace du tableau, mais ouverte à toutes sortes de dimensions. Une fois quitté le sillage futuriste, il sera en 1948 un des membres co-fondateurs du Mouvement Art Concret avec Dorfles et Monnet. Munari va tenter, par ses différentes recherches, d’intégrer l’art à la vie. Pionnier dans des domaines multiples comme la maquette ou le graphisme, en passant par la publicité et le théâtre, la mise en page, le dessin et le design industriel, il réalise aussi de nombreux livres pour les enfants. Il imagine notamment les pré-livres : 12 livres en différentes matières (bois, tissus, plastiques, cartons, papiers) qui permettront aux enfants qui ne savent pas lire de se familiariser avec le livre. Munari organisera des ateliers, tant en Europe qu’au Japon ou en Amérique du Sud, où il utilisera de nouvelles méthodes pour la stimulation des enfants. Les Machines de Munari est son premier livre. Il date de 1942. C’est la première fois que ce livre est traduit en français. Connaissez-vous les machines de Munari ? Non ? Eh bien, il faut absolument découvrir ces mécaniques surréalistes et néanmoins ingénieuses qui vous permettront de prévoir l’aurore ou d’aider votre chien à remuer la queue. Loufoques, absurdes et ludiques, ces inventions mêlent un esprit tant bricoleur qu’humoriste. Petits et grands découvriront les aventures extraordinaires des tortues siamoises Anetta et Luciana, de l’escargot Mario Lumego de Monselice ou le sosie faussaire. Les Machines de Munari n’appartiennent à aucun genre. Seulement, elles vous détendront drôlement les zygomatiques. (note de l'éditeur)

Something concrete


Iliazd, (Ilia Mikhaïlovitch Zdanevitch)

C'est Giorgio


Loren Capelli, dessins originaux
Du 18 au 31 janvier 
Vernissage le vendredi 29 janvier à 18h
Galerie Angle Art Contemporain
Place des Arts

26130 Saint-Paul-Trois-Châteaux

Son corps léger

Son corps léger (La Fin Du Monde, In Parallpomenes - 1969) 
de Gherasim Luca
http://ubu.artmob.ca/sound/luca_gherasim/Luca-Gherasim_Son-Corps-Leger.mp3

Une femme douce























Une femme douce, de Robert Bresson (1969)

The transportation of the future




















The transportation of the future, Esther Watson (acrylic sur papier)

Poème choisis


tandis qu’une étoile peut croître,s’arrête tout le proche

tout le lointain respire un ultime rêve de cloches;
sur fond de dernières lueurs en parfait profil se dessinent
toutes stupéfiantes les et paisibles collines

(non où non ici mais aucun n’est bleu le plus tous deux)

et l’histoire est incommensurablement
plus riche de la mort d’une seule douce journée:
comme des secrets non imaginés comprennent

dorément immense toute la lune surflottant.

Le Temps est un type étrange;
plus il donne qu’il ne prend
(et il prend tout)ni aucune merveille ne trouve
assez disparition à moins qu’un plus vif change
perdre en,gagner
– amour! si un monde finit

plus que tous les mondes à commencer(vois?)commence


e. e. cummings, Poèmes choisis (José Corti - 2004)

A Cyphered message


Peau d'âne

Il était une fois
poils, cailloux
bijoux, fées, foi d’animal
roi et reine aux temps chauds
ne songeant qu’au
bonheur.

Il était une fois
un roi grand, aimant
sa bien-aimée, reine
union oh parfaite
enfant désiré qui naquit
fille.

Une fille !
Douce
douée
une fille
douce douée
de tant de grâces
et de charme
– oh l’unique fruit
de leur consentiment !

Il était une fois un homme, une femme
roi, reine, une enfant
belle enfant, douce peau
trop jeune, seule, pour perdre ses rêves.
Ils étaient fort riches
bijoux, cigogne, loups anciens
ce roi, cette reine, et leur fille
rêvaient richement.

Mais destin, destin
est seulement maître !

Il était une fois bonheur, magnificence, union parfaite
tendre hyménée, belle enfant, seul fruit
de ce mariage, si douée, charmante
et belle, et un palais, et des ministres
sages, habiles, vertueux
et courtisans, et abondance
et fidélité, sagesse, vertu
et un âne.

Un âne
pas comme les autres
un âne
hi-han
ne chiant
pas comme les autres
un âne
chi-ant
magique-ment
en ce temps là
un âne
hi-han
chi-ant
nulle
ordure !

Peau d'âne, de Sylvie Nève (extrait)
(éditions Trouvères et Compagnie - 2008)

Poème du petit Poucet

Il était une fois
cailloux, père, mère
il était une fois
pire, peur, silex
il était une fois...

Poème du petit Poucet, de Sylvie Nève (extrait)
(éditions Trouvères et Compagnie - 2007)

After a storm

After a storm 3, de Sauli Miettunen (2001)

Nobody, not even the rain, as such small hands